top of page

Trump veut faire de Gaza une station balnéaire

Photo du rédacteur: Jean-Marc AdolpheJean-Marc Adolphe

Dernière mise à jour : 27 janv.

Donald Trump hier, samedi 25 janvier 2025, à bord de l'avion présidentiel entre Las Vegas et Miami. Photo Mark Schiefelbein / AP


ÉDITORIAL Le dictateur américain, ex (et toujours) magnat de l'immobilier, a des projets pharaoniques pour Gaza. Quitte à "faire le ménage" en déportant 1,5 million de personnes.


Ils doivent être rudement contents, les Américains pro-palestiniens qui ont voté Trump pour punir Biden d’avoir été trop timoré envers Netanyahou.


Hier, le nouveau président américain a offert à Israël un petit paquet-cadeau : des méga-bombes de 900 kilos, dont la livraison avait été suspendue l'an dernier par l'administration Biden. A quoi peuvent servir de telles bombes ? A faire la paix. Enfin, plus exactement, à faire place nette en achevant la destruction de Gaza.


Parce que Donald Trump a un super-projet pour Gaza. Comme il l’a déclaré hier à des journalistes à bord de l’avion présidentiel, entre Las Vegas et Miami : « on fait tout simplement le ménage là-dedans » (« we just clean out that whole thing »). Les Palestiniens qui sont encore là ou qui souhaitent y revenir (environ 1,5 million de personnes) ? Pas de problème : il suffira de les envoyer vers l’Égypte ou la Jordanie, « temporairement » ou « à long terme». Une déportation, ça s’appelle. En Israël, seule l’extrême-droite la plus fanatique prône une telle "solution".


Mais Trump est un grand visionnaire. Gaza « doit vraiment être reconstruite d'une manière différente », a-t-il affirmé, en ajoutant : « Gaza est intéressante. C'est un endroit phénoménal, au bord de la mer. Il y fait très beau, vous savez, tout va bien. On pourrait en faire de belles choses, c'est très intéressant ».


« Intéressant », pour Trump, on sait ce que ça veut dire. La reconstruction de Gaza serait certainement confiée à la Trump Organization, avec érection (c’est le mot qui convient) d’une nouvelle Trump Tower surplombant une station balnéaire de luxe.


Le nom arabe de Gaza découle de la racine cananéenne Ġazzā, la "forte" ou "forteresse". Une fois débarrassés des islamistes du Hamas, il n’est toutefois pas certain que les Gazaouis acceptent sans broncher de livrer leur "forteresse" au prédateur Trump.

 

Jean-Marc Adolphe

 

Parce que vous le valez bien, les humanités, ce n'est pas pareil. Et bonne nouvelle : la commission paritaire des publications et agences de presse vient enfin de nous accorder l'agrément "d'information politique et générale", reconnaissant ainsi que nous sommes susceptibles de pouvoir "éclairer le jugement des citoyens". Mais surtout, avec cet agrément, les dons aux humanités peuvent désormais être défiscalisés, et nous sommes à présent éligibles à des aides publiques pour la presse en ligne. Reste un écueil : pour déposer dossiers début février, il nous faudrait pouvoir atteindre d'ici fin janvier (dans 6 jours) un seuil de 500 abonnés ou souscripteurs (contre 322 aujourd'hui). Ce n'est donc pas le moment de flancher. Pour contribuer (a minima 5 € par mois ou 25 € par an) : ICI

2 076 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Heil Trump !

Heil Trump !

Comments


nos  thématiques  et  mots-clés

Conception du site :

Jean-Charles Herrmann  / Art + Culture + Développement (2021),

Malena Hurtado Desgoutte (2024)

bottom of page