
Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, le 28 février 2025. Photo Saul Loev / AFP
"Zelensky a été humilié par Trump et Vance", répètent à l'envi les médias français... Et si c'était le contraire ? Zelensky a eu le courage de dire "NON" à Trump, comme en 2013, Miss Ukraine, Olga Storozhenko. Cette histoire n'a encore jamais été racontée. La voici en exclusivité pour les humanités (et ça sent le caca...). On parle aussi des coulisses de la rencontre entre Zelensky et Trump-Vance, de la mafia russe, des terres rares et des droits de douane...
José Froment est maire de Cenne-Monestiés, petite commune de l’Aude, à 6.388 kilomètres de Washington et à 2.284 kilomètres de Kyiv. Cette nuit, José Froment poste en commentaire, sur Facebook : « Il est 1h30 ce matin, je rentre de la Mairie ou je viens d’accrocher le drapeau de l’Ukraine au balcon à côté de notre bleu blanc rouge ; de colère ! »

Le drapeau ukrainien, au fronton de la mairie de Cenne-Monestiés, dans l'Aude, au matin du 1er mars 2025. Photo les humanités.
Puissent les dirigeants européens appelés à rencontrer Volodymyr Zelensky ce dimanche 2 mars à Londres s’inspirer du maire de Cenne-Monestiés, pour accrocher le drapeau ukrainien sur toutes les façades de nos démocraties, mais pas seulement : il est plus que grand temps que l’Europe, quitte à froisser petit facho-Orban, cesse une fois pour toutes de tergiverser et s’engage résolument aux côtés de l’Ukraine. Il serait grand temps, aussi, que l’OTAN, débarrassée de l’emprise états-unienne, intègre l’Ukraine dans son champ de protection et d’intervention. La menace atomique ? Même pas peur. Si Poutine s’amuse à vouloir détruire Berlin, ou Londres, ou Paris, il n’y survivra pas, la Fédération de Russie -qui ne demande qu’à exploser-, pas davantage. La « puissance russe », malgré le soutien que lui apportent la Corée du Nord, l’Iran (fragilisé par la révolution syrienne) et, dans une bien moindre mesure la Chine, n’est qu’un village Potemkine (1).
Revenons, en quelques mots, sur la séquence hallucinante d’hier soir (ci-dessus, 8 minutes, pas seulement l'extrait qu'ont diffusé la plupart des médias), abondamment commentée, dans toutes les gazettes, sur internet et réseaux sociaux, par les commentaires des commentateurs de commentaires.
Première remarque : jamais, dans l'histoire des États-Unis, un vice-président n'a coupé la parole d'un Président, comme le fait ici JD Vance. Mais ce n'est pas tout. Une autre séquence précède celle-ci (voir ci-dessous).
Avant que même la "rencontre" ne débute, un hurluberlu apostrophe Zelensky, l'accusant de manquer de respect envers les États-Unis, au motif qu'il ne porte pas de costume. Là encore, du jamais vu dans l'histoire protocolaire du bureau ovale de la Maison Blanche ! Mais qui est cet hurluberlu ? Raciste, antisémite, complotiste, maqué avec Marjorie Greene, l’égérie de QAnon qui appelait ouvertement à des violences contre des élus démocrates, Brian Glenn est l’un des "journalistes" préférés de Donald Trump. Il officie sur Real America's Voice, l’une des voix de l’extrême-droite aux États-Unis, que Trump a fait entrer dans la salle de presse de la Maison Blanche, après en avoir viré Associated Press. D'après un journaliste américain témoin de la scène, ce même Brian Glenn, en s'adressant à JD Vance, aurait traité Zelensky, après son départ précipité, de « putain de juif ».
A ce stade, une question mérite d'être posée. La séquence d'hier soir relève-t-elle d'un guet-apens (en américain, "ambush") tendu par l'administration Trump au président ukrainien ? C'est ce que pense, parmi beaucoup d'autres, l'influent journaliste Geraldo Rivera (sur News Nation), pour qui la conduite de Vance « semblait scénarisée » : « Ce n'était pas que du théâtre. Il s'agissait d'une politique mise en œuvre. Je pense que toute cette affaire a été scénarisée par l'administration Trump, et je pense qu'ils y sont allés avec l'intention de donner une mauvaise image de Zelensky ». Plusieurs éléments accréditent cette thèse. Quel en serait l'enjeu ? Deux hypothèses possibles :
Trump sait que Poutine ne veut en aucun cas d'un accord de paix avec l'Ukraine. Or bien que cela fut un ses thèmes de campagne, Trump ne veut en aucun cas contrarier Poutine (on verra plus tard pourquoi). Pour se désengager de cette promesse (de faire la paix en 24 h), il fallait en faire porter le chapeau, aux yeux de l'opinion américaine, à Zelensky : « Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale ».
Guet-apens fut bien tendu, mais il s'agissait, là encore pour l'opinion américaine, d'humilier Zelensky en direct, de l'amener à ramper devant The Boss. Or, Zelensky n'a pas suivi le scénario imaginé par la Maison Blanche. Avec du répondant, interrompant Trump comme nul autre ne l'avait fait avant lui, il a incarné le dignité de toute l'Ukraine. C'est la seconde fois qu'une personnalité ukrainienne ose ainsi défier Trump (là aussi, on va en reparler).
On ne sait, à cette heure, si cette séquence historique et mondialement diffusée (« cela va faire de la très bonne télévision », s'est réjoui Trump, tout en accusant Zelensky d'essayer de « plaider cette affaire devant les médias américains »), sera à mettre au crédit de Trump, ou au contraire le desservira ? En Europe, il est clair que cela révulse (mais jusqu'à quel point ?), quand le Kremlin exulte. Pour l'heure, même si tout ce cirque commence à sérieusement agacer Xi Jinping, la Chine continue d'observer un prudent "silence radio". Et aux États-Unis ? Le fronde anti-Trump commence à toucher des milieux républicains. On verra dans les tout prochains jours. Mais en même temps que cette contestation prend forme, les milices fascistes commencent à se ré-armer et à se ré-organiser depuis les grâces présidentielles et libérations accordées par Trump. Une nouvelle "guerre civile" aux États-Unis n'est pas à exclure (article à suivre tout bientôt sur les humanités)
Terres rares et droits de douane
Il y a un point que les commentaires des commentateurs de commentaires, dans leur très grande majorité, ont oublié de relever. Officiellement, le président ukrainien a fait le voyage à Washington pour parapher l'accord sur l'exploitation des terres rares. Lequel accord n'a évidemment pas été conclu hier, Trump ayant fait expulser de la Maison Blanche la délégation ukrainienne qui continuait à négocier après le départ de Zelensky. Là encore, plusieurs questions se posent. Dans un premier temps, Trump a soumis à Zelensky, le couteau sous la gorge, une proposition de "contrat" qui tenait du racket pur et simple, que l'Ukraine ne pouvait que refuser. Mais Zelensky a eu l'intelligence de faire une contre-proposition, encore avantageuse pour les États-Unis, en contrepartie toutefois de garanties de sécurité quant à l'intégrité du territoire ukrainien. Trump ne pouvait décemment refuser de but en blanc cette proposition. Il mine donc de donner le change, jusqu'à "l'altercation" d'hier soir, qui met sans doute un terme définitif aux prétentions américaines sur les ressources minières ukrainiennes, quand bien même les États-Unis ont terriblement besoin de ces terres rares pour pouvoir espérer concurrencer la Chine. Pour le moins étrange...
La même question se pose pour l'Amérique latine, où Trump veut augmenter de 25% les droits de douane pour certains produits. Cela concerne plusieurs pays : Mexique, Colombie, Chili, Bolivie, Pérou (mais, tiens donc, pas l'Argentine). Prenons le cas du Chili, l'un des premiers producteurs et exportateurs de cuivre au monde (5,3 millions de tonnes par an), cuivre dont la valeur a doublé en cinq ans, de 4.500 dollars la tonne en 2020 à 9.400 dollars aujourd'hui. Trump a annoncé vouloir imposer une augmentation des droits de douane pour le cuivre, l'aluminium et l'acier, tout en précisant que ce sont des matières premières « dont nous avons besoin pour nos forces armées ». Nul besoin d'avoir Bac +5 pour se dire qu'une telle position est a priori stupide : pourquoi des entreprises américaines devraient-elles payer 25% plus cher ce dont la défense nationale a un besoin crucial ?
Là encore, deux hypothèses possibles, et non incompatibles. Primo, grâce aux méga-coupes budgétaires que Musk est en train de préparer dans les administrations fédérales (santé et protection sociale, éducation, protection de l’environnement, recherche scientifique, etc.), les contrats d'armement pourront être réévalués en conséquence ; et, dans un même temps, certains des prestataires "historiques" de l'armée américaine (à eux seuls, Lockheed Martin, Norhhrop Grumann, General Dynamics et Boeing phagocytent 85% des contrats d'armes) seront remplacés par des "nouveaux contractants" issus de la Silicon Valley, au premier rang desquels Elon Musk hilmself (avec SpaceX) et le non moins fasciste Peter Thiel, PDG de la société Palantir (dont l'action a plus que doublé depuis l'élection de Trump).
Mais en même temps, et secundo, en rackettant des pays comme le Chili, la Colombie ou le Mexique, Trump-Musk espèrent affaiblir économiquement ces nations et y créer des tensions sociales, fomentant ainsi les conditions propices à l'arrivée d'un nouveau Pinochet au Chili, d'un nouvel Uribe en Colombie, un nouveau Porfirio Díaz au Mexique. En Argentine, c'est déjà fait. Il n'est pas inutile de relire aujourd'hui Les veines ouvertes de l'Amérique latine, d'Eduardo Galeano (2). Le même destin se profile en Europe... Comme l'a dit peu ou prou l'un des gourous de Trump et Musk, la démocratie, c'est chiant pour le business. Ils se disent "libertariens" mais ne connaissent que la liberté du plus fort.
Zelensky « humilié par Trump » ?
La quasi-totalité des médias français répètent à l'envi qu'hier soir, « Zelensky a été humilié par Trump ». Et si c'était le contraire ? Pour la première fois, en effet, Trump a eu en face de lui, à la Maison Blanche, autre chose que courbettes polies voire "singe à mamours" (Emmanuel Macron), mais un véritable chef d’État (quand bien même il en conteste la légitimité) qui lui tient tête, lui répond, l'interrompt. Pour Donald Trump, sûr d'être LE mâle alpha par excellence autoproclamée, c'est là un crime de lèse-majesté, qui plus est en mondiovision.
Quand il faisait le gigolo cathodique pour "The Apprentice", sur NBC, Trump pouvait bien éructer à tout va du "You're fired" ("Vous êtes viré"), mais c'était de la télé-réalité. Personne ne lui a encore appris que la vraie réalité, c'est un poil plus complexe ? En tout cas, avec Zelensky, Trump est tombé sur un os. Merde, quelqu'un ose lui résister. En plus, un Ukrainien. A Trump, ça lui rappelle de mauvais souvenirs.
Il faut remonter quelques années en arrière : en 2013. Donald Trump, alors promoteur immobilier, aurait été approché par les services de renseignement russes (alors soviétiques) dès les années 1980. « Si je suis à Moscou, et que je cherche à mettre la main sur un homme d'affaires influent, Trump était une évidence. En plus, c'était un coureur de jupons. Une cible parfaite », explique ainsi Jack Barsky, ancien espion russe infiltré aux États-Unis dans les années 1980 (3). Selon certaines sources, la mystérieuse Melania Trump serait elle-même un agent du Kremlin, mais c'est une autre histoire...

Œuvre de l'artiste britannique Alison Jackson, 2020.
De 1996 à 2014, Donald Trump était l'organisateur et copropriétaire de la société Miss Universe Organisation, qui organisait le concours Miss Univers. En 2010, le concours eut lieu à Las Vegas. La visite à Donald Trump était obligatoire : « On nous avait dit d'être aguicheuses et de faire des "yeux de pétasse" pour attirer son attention », a ainsi raconté l'ex-Miss France Malika Ménard (4). Au menu de ce concours : un "shooting seins nus" auquel ne manquait pas d'assister Trump...
En novembre 2013, le concours Miss Univers a lieu à Moscou, en partenariat avec Aras Agalarov, propriétaire de la société Crocus Group et l'un des principaux noms de la mafia russe, proche de Poutine, avec le concours d'Irakly Kaveladze, maillon essentiel de la mafia russo-américaine (5) ; et pour rien au monde, Donald Trump ne saurait rater un tel événement. Après un vol de nuit depuis les États-Unis, Donald Trump arrive à Moscou le 8 novembre au matin et s'installe à l'hôtel Ritz Carlton, où il a fait réserver une suite. Pas n'importe quelle suite : celle qu'avait occupé quelques mois plus tôt Barack Obama, avec le souhait affiché de « souiller la couche d'Obama » (on a les fantasmes qu'on peut).
Tôt dans la matinée du 9 novembre, Donald Trump participe au tournage d'un vidéo-clip, "In Another Life d'Emin", où il croise une certaine... Miss Ukraine (vidéo ci-dessous). Dans l'après-midi, c'est le "shooting seins nus", et Donald flashe encore un peu plus : Miss Ukraine a des nichons plus généreux que la concurrence.
Concours Miss Univers, Moscou, 2013
Dans la soirée, c'est le concours. La gagnante, c'est Miss Venezuela. Trop "ethnique" au goût de Trump. Après la soirée, il y a "after" au Crocus City Hall de Moscou, avec trois loges privées, l'une pour Aras Agalarov, la seconde pour Roustam Tariko, autre mafieux bien connu en Russe, directeur d'une société de vodka et d'une banque russes qui ont parrainé Miss Russie et qui a "financé" le voyage de Trump, à qui est réservée la troisième loge.

Donald Trump, avec les candidates de Miss Univers, le 9 novembre 2013 à LMoscou. Phopto DR
Attention : les révélations qui suivent n'ont encore jamais été dévoilées.
A minuit et des poussières, Trump "convoque" dans sa loge Miss Ukraine : Olga Storozhenko, 21 ans à l'époque. Sans ambages, mais avec quelques milliers de dollars, Trump lui demande de passer la nuit avec lui au Ritz Carlton. Contre toute attente, Miss Ukraine lui dit, en substance : "Va te faire foutre". Esclandre au Crocus City Hall. Pour réparer l'outrage (que Trump ne digérera pas), la mafia russe (Aras Agalarov et Roustam Tariko) dépêche trois prostituées sur lesquelles la mafia a la main, non sans avertir le FSB, qui a préalablement installé une caméra dans la suite que doit occuper Trump.
Trump et ses trois "compagnes" (dont les humanités ont retrouvé l'identité, que nous ne divulguerons pas, pour des questions de respect de la vie privée, mais aussi et surtout de sécurité - même si deux d'entre elles ont pu s'exiler-) arrivent peu avant 3 h du matin en limousine au Ritz Carlton. A partir de là, rien ne se passe comme prévu. Trump, contrairement à ses habitudes sans alcool, a bu un peu de vodka, et le voilà en panne de bandaison, malgré les trois jeunes "accompagnatrices" tout à fait accortes. En plus, cette nuit-là, Trump a mal au ventre. Dans sa loge du Crocus City Hall, Trump a oublié d'aller aux toilettes. Il a envie de déféquer : en clair, de chier. Peut-être se rappelle-t-il à ce moment-là de son ami Vince McMahon (patron de la plus importante organisation de catch aux États-Unis, qui fit de même avec l'une de ses employées (6)) : il exige de déféquer sur le corps dénudé de Ludmila X (7). Le temps que celle-ci aille se nettoyer aux toilettes, Donald Trump se masturbe et éjacule sur le visage d'Olga W. ...
Ces images enregistrées, le Kremlin en dispose depuis 2013. S'il ne s'agissait que de "galipettes", y compris avec des poupées russes, même dans la pudibonde Amérique, ça passerait, mais le caca de Trump, et la jouissance qui va avec, ça n'ira pas comme lettre à la poste. C'est plus dangereux que l'arme atomique ! Voilà pourquoi Trump est prêt à tout céder à Poutine, fussent-ce les intérêts de l'Amérique, et sans que ces révélations inédites ne puissent, à elles seules, expliquer l'alliance idéologique entre l'extrême droite russe (Malofeiev, Douguine, etc.) et l'extrême droite américaine (Pieter Thiel, Elon Musk et autres), elles sont l'une des explications de la fange qui tente de nous submerger.
Il faut à présent tirer la chasse des excréments. Quelque imparfaite et critiquable que soit la "démocratie occidentale", l'Europe doit s'engager à liquider Poutine et Trump. On a beau être pour la biodiversité, certaines espèces nuisibles doivent être anéanties.
Jean-Marc Adolphe
NOTES
(1). L'expression « village Potemkine » désigne un trompe-l'œil à des fins de propagande. Selon une légende historique, de luxueuses façades en carton-pâte auraient été érigées à la demande du ministre russe Grigori Potemkine afin de masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l'impératrice Catherine II en Crimée en 1787. (Wikipedia)
(2). Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l'Amérique latine, voir Wikipédia
(3) Dans le remarquable documentaire d'Antoine Vitkine, "Trump et Poutine : les espions russes à la conquête de l'Amérique" (voir ci-dessous). « Lorsque j'ai découvert l'intensité des relations entre Trump et la mafia russe, qui est son premier lien direct avec l'URSS, j'ai été sidéré », dit Antoine Vitkine dans une interview pour France Info (ICI) : « Ce ne sont pas des liens avec n'importe qui, mais avec de vrais mafieux russes, parfois des tueurs, qui débarquaient avec des valises de dollars. C'est insensé. (…) Kenneth McCallion, qui témoigne dans le film, était procureur anti-mafia à New-York dans les années 1980. Il découvre que Trump est mouillé dans certaines affaires, essaie de le faire tomber mais n'y arrive pas. Ce qui est incroyable et que je ne raconte pas dans le film, c'est que dans les années 2010, McCallion travaille en tant qu'avocat pour des Ukrainiens. Il défend, à cette époque, des oligarques ukrainiens pro-Occident, et c'est dans ce cadre qu'il découvre des magouilles fomentées par des trumpistes avec la mafia russe. Parmi les Américains impliqués, se trouve Paul Manafort, le directeur de campagne de Trump en 2016 »...
(4). Malika Ménard, Fuck les complexes, éditions Amphora, 2020.
(5). Selon une enquête de The Guardian, Irakly Kaveladze a participé au rachat, pour 341 millions de dollars, d'une entreprise américaine par une société minière russe appartenant à un associé de Poutine, et il a été le partenaire commercial de deux anciens hauts fonctionnaires de la banque centrale de Russie. En 2003, la société Stillwater Mining, basée dans le Colorado, a été rachetée par Norilsk Nickel, une société métallurgique moscovite dirigée par Vladimir Potanine, l'un des oligarques les plus riches de Russie, qui a les faveurs de Poutine. Dans le cadre du rachat de l'entreprise américaine pour 341 millions de dollars, Norilsk a désigné Irakly Kaveladze comme l'un de ses cinq administrateurs triés sur le volet au sein du nouveau conseil d'administration de Stillwater, selon un document déposé par l'entreprise auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité américaine de régulation des marchés financiers. M. Kaveladze a été présenté comme le président d'une « société de conseil internationale » au service d'une « clientèle américaine et d'Europe de l'Est ». The Guardian a révélé que le partenaire de Kaveladze dans cette opération était Boris Goldstein, un banquier d'origine soviétique dont les liens avec d'anciens officiers du KGB ont suscité l'intérêt des enquêteurs américains après qu'il se soit installé en Californie au début des années 1990.
(6). J'avais raconté cela sur Facebook le 19 novembre 2024 : Vince McMahon, président de la World Wrestling Federation / Entertainment a dû démissionner en janvier 2024 après qu’une employée de son organisation, Janel Grant, ait porté plainte contre lui (le dossier fait 67 pages) pour « agression sexuelle », « exploitation » et « violences psychologiques ». En mai 2020, Janel Grant, Vince McMahon et un ami personnel de McMahon ont eu une relation à trois et, à un moment donné, McMahon aurait déféqué sur Grant. McMahon s'est temporairement retiré dans les toilettes pour se nettoyer, puis le trio a continué pendant une heure et demie, Janel Grant étant toujours couvert des excréments de Vince McMahon (source : Rolling Stone, 25 janvier 2024, ICI). L'épouse de Vince McMahon, la milliardaire Linda McMahon, a investi plusieurs millions de dollars dans les deux campagnes de Donald Trump, qui lui avait réservé un poste, en 2017, au sein de la la Small Business Administration. En 2024, elle codirige avec Howard Lutnick l’équipe chargée de préparer la transition avec l'administration Biden, en prévision de la victoire de Donald Trump. Le 19 novembre 2024, après que Trump a remporté l'élection, il annonce vouloir nommer Linda McMahon comme secrétaire à l'Éducation. Sa nomination a été entérinée par le Sénat le 20 février 2025. La première de ses missions sera de réduire ou supprimer les fonds destinés aux écoles qui résisteraient à appliquer les orientations politiques de Trump. Comme je l'écrivais en novembre 20924, avec elle, il y aura sans doute des cours de catch obligatoires dans les écoles américaines, mais pas d’éducation sexuelle, parce que l’éducation sexuelle, c’est caca.
(7). Pour des raisons de sécurité, les prénoms ont été modifiés.
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A VOIR :
"Trump et Poutine : les espions russes à la conquête de l'Amérique", documentaire d'Antoine Vitkine
De plus pour éviter la faillite de la trompette, plusieurs des appartements de la tour "bling-bling" de Neaw-York ont été achetés par des russes, laisse à penser qu'ils soient mafieux aussi!