Une cuisine commerciale de tofu à Tropodo, en Indonésie. Le tofu est transformé dans des chaudières alimentées par la combustion de plastique. Photo Ulet Ifansasti / The New York Times.
L’envolée des cours du soja risque fort d’impacter les prix de l’huile de soja… et du tofu cher aux végétariens.
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« L'Ukraine et le temps sec en Amérique du Sud font rebondir les cours agricoles », écrivait voici quelques jours l’AFP. Les cours du maïs et du soja sont notamment en train d’exploser. Jeudi dernier, le Conseil international des céréales (IGC) a abaissé son estimation de production mondiale de soja pour la campagne en cours, de 4 %. Et ce mardi 22 février, le cours du soja franchissait, à la bourse de Chicago, la barre symbolique des 600 dollars la tonne (près de 200 dollars de plus que sa valeur moyenne sur les dix dernières années). Portée par l’augmentation du prix des matières premières provoquée par la crise ukrainienne, cette hausse est également alimentée par l’incertitude liée à la sécheresse en Amérique du Sud. « La question est de savoir (...) quelle part de la demande va se reporter sur les États-Unis » du fait des pertes de production dues à la sécheresse dans le sud du Brésil, en Argentine et au Paraguay » estime un analyste selon qui les producteurs d'huile de soja risquant de manquer de stocks après mars.
En Argentine, selon un rapport du ministère de l’Agriculture, plus d’1,2 million d’hectares de culture de soja ont déjà subi des dommages sévères et la situation pourrait encore s’aggraver.
Sur cette photo de mars 2018, un agriculteur argentin montre les racines sous-développées du soja affectées
par la sécheresse. Photo Sebastian Pani / AP.
Cette crise du soja impactera-t-elle les producteurs de tofu ? Aliment star de la cuisine végétarienne, le tofu est-il pour autant paré de toutes les vertus ? Une enquête du New York Times, en 2019, révélait qu’en Indonésie, l’énergie servant à alimenter la production provient de la crémation de déchets plastiques, qui contiennent des produits chimiques particulièrement dangereux (Lire ICI).
Un ouvrier ajoute du plastique dans un four. Photo Ulet Ifansasti / The New York Times
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