Il y a 10 ans, le 4 mai 2014, le dernier bastion de la rébellion syrienne était contraint de capituler. Pour mémoire, avec un portfolio en prime : Homs en 1965.
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Homs. Il y a 10 ans, le 4 mai 2014, après deux ans de siège et de bombardements, les dernières forces rebelles étaient contraintes de capituler à Homs, en Syrie. Vladimir Poutine a prêté main très forte à el-Assad pour mater dans le sang l’exigence démocratique des "printemps arabes". Comme l’écrivait dans Le Monde (13 mars 2022) Jean-Pierre Filiu, « les deux dirigeants partagent une vision du monde largement comparable, forgée par la police politique dont la culture obsidionale les a durablement imprégnés, Poutine comme officier du défunt KGB, Al-Assad comme produit des "moukhabarates", ces services de renseignement qui ont pouvoir de vie ou de mort sur les Syriennes et les Syriens. Ce monde opaque où Poutine et Al-Assad ont été formés génère sa propre "réalité alternative" où le peuple n’a aucune existence, remplacé qu’il est par des "révolutions de couleur", elles-mêmes fruits des manipulations supposées des services occidentaux. Là où l’opposition démocratique est exaltée, Al-Assad et Poutine ne voient qu’un ramassis de "terroristes", pour le premier, ou de "nazis", pour le second, qu’il importe de liquider. »
On comprend que la jeunesse géorgienne préfère aujourd’hui la perspective européenne à la camisole russo-poutinienne.
PORTFOLIO
La ville de Homs photographiée en 1965 par le photographe néerlandais Jan-Henk Kleijn
(Nationaal Museum van Wereldculturen)
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