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Guerre et paysage. Paysactes #3

Isabelle Favre

Les Cahiers de l’École de Blois,

un "ensemble multiforme et multicolore, semblable au patchwork dans lequel nous sommes chaque jour en transit".


PAYSACTES   Singulière dans sa conception et sa réalisation, la revue de l’École de la nature et du paysage, à Blois, aborde dans sa dernière livraison la façon dont les conflits impactent le paysage. Des "lignes de front" qui peuvent aussi être abordées de façon métaphorique. Pour son responsable éditorial, Olivier Gaudin, « il semble nécessaire de maintenir, contre un certain nombre d’injonctions autoritaires de plus en plus pressantes et d’atteintes portées à ces capacités, la tension d’une pensée critique où le désir d’action collective, avec toute la dimension d’utopie qu’il peut endosser, ait encore une part significative ».


« L’originalité de ces Cahiers est d’aborder l’immensité de ce champ intense et fragile en y ouvrant librement des chemins, passant de l’étude au projet, mêlant les travaux d’étudiants à ceux de paysagistes confirmés, invitant photographes, artistes ou écrivains à participer à ce qui voudrait être une sorte de ‘brouillon général’. Entre l’urgence liée à des situations de plus en plus dégradées et la visée d’une sortie utopique, Les Cahiers de l’École de Blois se proposent de multiplier les regards, de les croiser, de les réfléchir. »

Jean-Christophe Bailly, Les Revues parlées, Centre Pompidou, 1er février 2006

 

Les Cahiers de l’École de Blois, créés par Jean-Christophe Bailly en 2003, sont publiés depuis 2018 sous la responsabilité d’Olivier Gaudin, qui a pris sa suite comme enseignant de l’histoire de la formation du paysage à l’École de la nature et du paysage, à Blois. Nous l’avons interrogé sur la singularité de ce projet éditorial, qui n’est pas tout à fait une revue au sens habituel du terme. Cette singularité lui vient en partie de son histoire, et de celle de l’école, qui fêtera les trente ans de sa première rentrée, à l’automne 2025. Avant l’entretien, tour d’horizon des "principes fondateurs" (1) qui rejoignent les motivations de ce que j'appelle paysactes : culture commune et singulière, ateliers du regard et du geste, "ajouts infinis" en harmoniques.


"Les cahiers de l’école", cela fait écho avec un des piliers de la pédagogie Freinet (2) : l’apprentissage de l’expression individuelle et collective à travers une publication, incitant chaque élève à s’exprimer, proposer son dessin ou son texte et composer collectivement le journal de l’école, reposant sur le travail minutieux d’alignement des caractères d’imprimerie. Chilpéric de Boiscuillé, fondateur et premier directeur de l’École de Blois, revenant sur l’aventure de cette création dont le processus avait été lancé en 1993 (ICI), reconnaît explicitement cet héritage :


Freinet emmenait ses élèves sur un site, une forêt, ils collectaient ce qu’ils trouvaient, ramenaient le tout à l’école et commençaient à décrire, classer, écrire, imprimer. Célestin Freinet a inventé "l’école buissonnière pédagogique et performante", suivie de l’alternance du "moi je" et du "nous". Pour faire travailler ensemble et individuellement des futurs ingénieurs concepteurs, il faut qu’ils aient une langue, des références et une culture communes, c’est obligatoire. Pour qu’il y ait singularité, voire opposition, il faut pouvoir argumenter, dire "moi je, non" et être entendu et compris.


Après dix ans de vie, en 2003, l’École a publié ses premiers Cahiers, mettant en avant le travail d’élèves (leur TFE – Travail de fin d’études), pour montrer


[u]ne école au travail, et non pas des "travaux d’école", des propositions, des idées, des réalisations, des notations, des essais : le cœur actif de cette revue, nous l’avons voulu tel, avec ce que cela peut comporter de brouillon, de provisoire, d’imparfait. Autour de ce noyau, des visiteurs : non pas des "personnalités extérieures", mais des paysagistes ou des artistes dont les travaux nous semblent correspondre à l’esprit de ce que nous cherchons. Ensemble multiforme et multicolore, semblable au patchwork dans lequel nous sommes chaque jour en transit et entre les pièces duquel se dessine par intermittences la cité jardin que nous voudrions voir venir. (4e de couverture du n°1)

 

Dans l’article ouvrant ce tout premier numéro ("Le paysage, comment, encore et pourquoi ? "), Jean-Christophe Bailly alertait sur le risque que ces motivations se dissolvent dans la pratique, « dans un climat de projet qui a ce pouvoir de dissolution » (ICI). Un contre-poison, l’alliance d’une culture commune avec ce que chaque élève porte en lui, « singularité, voire opposition, […] pouvoir argumenter, dire "moi je, non" et être entendu et compris » ? Cette formation trouve dans les Travaux de fin d’études un retentissement qui les fait échapper à la simple résolution, dans un diplôme et des félicitations, de toutes les difficultés et acquis du temps de formation, de l’expérience de confrontation des apprentissages avec une "réalité" : les blessures et cicatrices du paysage (lire le texte de Jean-Luc Nancy en 2013, ICI).


Capacités d’action collective portée par un désir utopique, projets et réalités de transformations situées et imaginatives, attention aiguë aux lignes de front, Les Cahiers de l’École de Blois offrent un observatoire dans le temps des façons de travailler le paysage par des paysactes. Agir ensemble sur le terrain ou le décrire par le récit, c’est ajuster des outils qui sont eux-mêmes en perpétuel mouvement (multitude des regards, égards des gestes ,…) comme nous le montrent les travaux d’étudiants, présentés d’année en année depuis 2003 et d’autres contributions, en miroir.


La publication de ces travaux de fin d’études dans les Cahiers cristallise leur composition autour d’autres contributions partageant l’actualité d’enjeux, de constats et de projets : différents aspects, différentes étapes d’édition que nous décrit celui qui en assure la coordination, Olivier Gaudin.


Isabelle Favre


Examen des travaux de fin d'étude (en temps de confinement). Photo ENP - INSA Centre-Val de Loire


ENTRETIEN


les humanités - L’édition des Cahiers est presque un nouveau projet chaque année : comment se fait leur préparation, et notamment le choix du thème et des travaux publiés ?

 

Olivier Gaudin - Le choix des travaux de fin d’études retenus intervient au début de l’automne, à la rentrée qui suit les soutenances de diplôme, début juin, lorsque les élèves présentent leurs projets de paysage sur lesquels ils ont travaillé, de manière individuelle, pendant près d’un an. Il faut ensuite un certain temps de réflexion, de recul et de prise de distance, pour commencer à composer un sommaire.

Le thème de chaque numéro provient de ce temps de réflexion, en parcourant les panneaux de diplômes, en discutant avec les autres enseignants impliqués, en recueillant les avis et les regards. Il y a aussi la présence de ce que nous appelons un "jury invité" composé d’intervenants extérieurs (quatre ou cinq) et en majorité non-paysagistes, qui viennent passer une journée à l’école au terme de la semaine des soutenances et proposer un regard sur une partie des diplômes soutenus les jours précédents. Et, bien sûr, la présence cruciale, durant les soutenances elles-mêmes, de membres extérieurs de ces jurys, dont le regard est indispensable sur le plan pédagogique. Leurs commentaires et réflexions, parfois critiques, nous sont d’une grande aide pour maintenir l’indispensable réflexion collective sur la pédagogie ; et ils comptent aussi dans l’élaboration du numéro à venir. De quels thèmes a-t-il été question dans les travaux de cette année-là, quels problèmes nouveaux ont été soulevés par les élèves, quelles postures de méthode ont-ils pu expérimenter ? Quelles manières de se questionner les Cahiers n’ont-ils pas encore abordés dans des numéros antérieurs ? Quelles associations pourraient se faire avec des auteurs invités ? Voilà le genre de questions qui guident la préparation d’un numéro.

 

les humanités - Selon quels critères se fait le choix des travaux retenus ?

 

Olivier Gaudin - Aucun critère unique ou spécifique, ce n’est surtout pas une sélection au sens d’un palmarès. Le choix se fait, non pas en fonction d’un "mérite" supposé, ce qui est le rôle de la notation et qui a déjà eu lieu lors des soutenances, mais de la recherche, plutôt, d’une diversité de sujets, de questionnements et d’échelles spatiales et temporelles, afin de faire varier les contextes des projets de paysage présentés (centres urbains, banlieues, secteurs ruraux, littoral, montagne, etc.). Mais il tient aussi compte, par exemple, de la singularité des modes d’expression graphique et linguistique choisis par chacun des élèves, afin de faire apparaître une partie de la diversité qui caractérise les travaux de fin d’études soutenus à l’École de la nature et du paysage. Les diverses contraintes de l’édition – format papier, temps de travail, pertinence pour la librairie – ne permettent malheureusement que d’en retenir un petit nombre ; depuis que j’en suis le responsable éditorial, c’est quatre travaux, pour chaque numéro.

 

Auf dem Weg. Viticulteurs et habitants alsaciens face à l’abandon, dessin de Simon Metz


les humanités - Le travail de coordination est déjà présent. Comment le conçois-tu ?

 

Olivier Gaudin - La composition suit un processus d’allers et retours entre les travaux des élèves d’une même promotion, y compris tous ceux que nous n’avons pas la possibilité matérielle de publier dans les Cahiers, les avis émis par les enseignants et les invités extérieurs, et une attention aux thèmes, sujets ou problèmes que rencontre la question du paysage, dans une actualité élargie. Je dis élargie et non pas immédiate ; c’est d’autant moins un travail de journaliste (dont je n’ai pas les compétences) qu’il s’agit d’une publication annuelle. Mais ce n’est pas non plus une revue académique ou universitaire, qui supposerait d’adopter les formats de la recherche scientifique, avec ses avantages et ses inconvénients. D’autres revues existent déjà de ce point de vue, et elles sont nombreuses ! Les Cahiers souhaitent adopter un registre et un ton différents, d’orientation pluraliste, en assumant une hétérogénéité des formats, des styles ou encore des statuts des auteurs. Certaines et certains sont des écrivains ou des photographes confirmés, d’autres, des anciens élèves tout juste diplômés, d’autres, des praticiens expérimentés du projet de paysage, d’autres encore, des enseignants chercheurs, ou des personnes travaillant dans des institutions territoriales ou culturelles, ou issus d’autres milieux professionnels. Il n’y a pas d’application de règles strictes dans ce choix, mais une envie, un besoin d’expérimenter et d’explorer, afin de partager des réflexions qui peuvent intéresser l’enseignement du paysage, et au-delà. On peut dire qu’il s’agit de chercher des points de vue, au pluriel, et des perspectives aussi variées que possible à propos d’un même fil conducteur.

 

Les commandes ne suivent pas, là encore, de règles strictes. Il y a des enjeux de rencontre, de croisements entre des idées de sollicitations qui font leur chemin dans la conception d’un sommaire. Cela part toujours d’une réflexion sur le thème, le titre ou plutôt les différentes pistes de titres, et la recherche d’une complémentarité, d’une diversité de perspectives et points de vue. Il peut aussi arriver que des auteurs adressent des propositions spontanées à la revue, mais le cas est assez rare. 

 

les humanités - Quelles sont les points de vue, les perspectives du dernier numéro, paru en 2024 ?

 

Olivier Gaudin - Dans le cas de ce numéro 22 [voir le sommaire ICI et l'éditorial ICI], il s’agissait de la guerre et des guerres, dont les relations avec les formes du paysage européen sont connues, bien étudiées par les historiennes et historiens, les géographes, les anthropologues, mais aussi les artistes et les écrivains ; le numéro en rend compte en partie. Cependant, ce qui pour les pays d’Europe de l’Ouest était avant tout un enjeu de mémoire et de transmission est redevenu, en quelques années, un motif d’actualité pressante, et tragique, avec l’invasion russe en Ukraine ; quant aux conflits au Proche et Moyen-Orient, avec des variations d’intensité, on peut dire qu’ils n’ont pas cessé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ces conditions, il ne s’agissait pas d’aborder frontalement l’actualité, ce n’est pas le rôle de la réflexion sur le paysage ni des paysagistes. Mais de remarquer que dans certains diplômes, la question du conflit et des tensions aux frontières, et celle de l’affrontement – militaire ou sous d’autres formes – se posaient de diverses manières. Cela permettait de repartir du sens littéral de l’expérience de guerre, à partir d’une traduction inédite de l’article "Paysage de guerre" que Kurt Lewin avait rédigé, en 1917, depuis son double point de vue de psychologue et de combattant (artilleur, pour être précis). Dans un second temps, le chemin que suit le numéro est de prendre de la distance vis-à-vis de ce sens littéral des lignes de front, pour en saisir la portée métaphorique, et, comme le dit l’entretien que la géographe Anne Sgard a accordé à la paysagiste et chercheuse Lolita Voisin, « chercher les lignes de front du paysage » (3). On comprend alors que les tensions et les divisions, notamment sociales, culturelles et politiques, qui traversent les groupes sociaux peuvent aussi être mis en évidence par l’observation et la description des paysages contemporains – comme le montrent en particulier les textes d’Éric Chauvier (4) et de Hugo Martin (5).


À la mairie d’Andlau (Bas-Rhin), le dessin de l’existant sur la table du conseil municipal (Simon Metz, TFE)


les humanités - Sur la forme, et dans leur ensemble, les Cahiers ont une forte spécificité par rapport aux autres revues sur le paysage. Laquelle, selon toi ?

 

Olivier Gaudin - Je ne sais pas si la forme est si spécifique que cela. Elle tient une ligne cohérente, très classique, pourrait-on dire ; c’est évidemment un choix, de ne pas chercher particulièrement à suivre des modes et d’installer des habitudes de lecture dans la durée. Le travail de mise en page, lors de la conception de chaque ouvrage, est dû au graphiste Philippe David, qui a réalisé l’ensemble de la collection des Cahiers, et nous pouvons donc nous appuyer sur plus de vingt années d’expériences de coopération avec la revue, ce qui est très précieux. Cette continuité est la même pour la coordinatrice éditoriale, Emmanuelle Passerieux-Gibert, qui assure la mise en œuvre effective du travail d’édition, les relations aux auteurs, les allers et retours des différentes corrections des textes, etc.

 

Faire place à une vaste diversité des modes d’expression graphique est un objectif éditorial délibéré, c’est le contraire d’une recherche d’harmonisation ou d’homogénéisation. Les enseignements liés au domaine de la représentation, qui sont la photographie, l’infographie, la mise en page, mais aussi et surtout, le dessin à la main, sous différentes formes et sur le motif, sont un élément crucial du parcours d’apprentissage à l’École de la nature et du paysage. Élèves et enseignants passent de nombreuses heures, et parfois des journées entières, à rencontrer des sites ou des terrains d’étude, que ce soit dans le cadre de l’atelier de projet de paysage ou pour les enseignements scientifiques, artistiques, techniques. Rien ne remplace cette confrontation physique par l’expérience corporelle et sensible ; et c’est ce dont le dessin à la main, entre autres, permet de rendre compte. Il est capital de redire l’importance de cet apprentissage dans les capacités d’expression nécessaires à la conception d’un projet, et à sa présentation. Conçus dans le sillage des soutenances de travaux de fin d’études, les articles que rédigent les jeunes diplômés pour les Cahiers accordent donc, de manière logique, une importance à présenter en détail leurs propositions graphiques.


À mes yeux, c’est bien la place centrale que chaque numéro accorde à des travaux de fin d’études, ce qui est très rare pour une revue présente en librairie, qui en fait la spécificité la plus marquante et la plus intéressante : cela constitue une mémoire, une manière d’archive ouverte, de fil continu depuis 22 ans, sur une pédagogie qui cherche, avec plus ou moins de réussite, à se renouveler en permanence. L’objectif de cette pédagogie est de pouvoir maintenir des propositions de transformations spatiales situées et imaginatives, c’est-à-dire des projets qui soient attentifs à chaque lieu habité et à ses trajectoires temporelles, mais aussi à l’exigence d’anticiper les conséquences des bouleversements en cours, afin d’y restaurer ou instaurer des capacités d’action collective. Ce dernier point est du reste le sujet du prochain numéro, à paraître à la fin du printemps 2025 ! Il semble nécessaire de maintenir, contre un certain nombre d’injonctions autoritaires de plus en plus pressantes et d’atteintes portées à ces capacités, la tension d’une pensée critique où le désir d’action collective, avec toute la dimension d’utopie qu’il peut endosser, ait encore une part significative.


Propos recueillis par Isabelle Favre


NOTES

(1). On doit féliciter ses maîtres d’œuvre pour le travail d’archive qui permet d’avoir accès aux débuts de ces Cahiers (ICI)

(2). Pour un aperçu des piliers de la pédagogie Freinet, voir ICI.

(3). Anne Sgard, enseignante à l’université de Genève, travaille sur la « problématisation des controverses à travers sa discipline, la géographie, et son apprentissage à travers le paysage. » Une trace de ses partages ICI (« Atelier à ciel ouvert », Isabelle Favre (Traverse !) et Laetitia Carlotti (Arterra) ; texte publié dans Sur les bancs du paysage Enjeux didactiques, démarches et outils, Dir. Anne Sgard, Sylvie Paradis, METISPRESSES, 2019 (publication numérique). Sur une installation dans le paysage auprès d’une Zone d'Appui à la Lutte contre les incendies dans la montagne corse).

(4). Eric Chauvier, dans son "Anthropomnésie de la D6089", décrit le parcours oublié par nos nouvelles pratiques de déplacement en voiture (dévitalisation d’un tissu de commerce et d’échange, le long d’une route départementale et de ses lieux d’étape avec la concurrence de l’autoroute A89, avant l’arrivée à Bordeaux).

(5). Hugo Martin, évoquant "Survivance coloniale et gestes de résistance en Martinique", à partir du documentaire réalisé par Florence Lazar (ICI) nous offre, ce n’est pas si fréquent que cela, une approche sensible d’un paysage agricole avec sa "germination", ses gestes de travail, ses corps, ses rythmes…

 


  • Cahiers de l’école de Blois, n°22, "Lignes de front".


4e de couverture : « L’onde de choc des conflits en cours continue de se propager : villes bombardées, destructions en chaîne, déni d’humanité aux frontières. Ces Cahiers partent de situations marquées par la violence. La guerre, la colonisation et leurs traces y figurent, les gestes de résistance ou les lignes de fuite qui s’en écartent aussi. Mais si les institutions couvrent des atteintes répétées aux équilibres sociaux et écologiques comme aux droits humains, si des lignes de front toujours moins métaphoriques polarisent les lieux habités et les métiers chargés de leur donner forme, de l’agriculture à l’architecture, par où passe l’action inventive des paysagistes ? La pensée critique et l’ouverture contournent les discours bellicistes. Elles font valoir une diplomatie tacite et tenace, entre les lignes. De Roissy à Beyrouth, du Cantal au centre de Lyon, quatre travaux de fin d’études suggèrent que, sous certaines conditions, des projets de paysage peuvent contribuer à atténuer ou éviter des conflits – y compris par le désamorçage, le détour ou l’esquive. Ce travail se mène depuis l’intérieur du trouble de l’époque, et non en son dehors. »

 

 

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