top of page
Photo du rédacteurLa rédaction

Eaux noires


Dans l’Amazonie équatorienne a rompu un oléoduc, destiné à acheminer des hydrocarbures vers l’Europe. Qu’importent les communautés indigènes, pourvu qu’on puisse continuer à rouler ?


Cet article vous est offert par les humanités, média alter-actif. Pour persévérer, explorer, aller voir plus loin, raconter, votre soutien est très précieux. Abonnements ou souscriptions ICI.


LE TOUR DU JOUR EN 80 MONDES Un oléoduc non enterré qui traverse l’Amazonie équatorienne a été endommagé après des glissements de terrain et des chutes de pierre. Résultat : un jet ininterrompu de pétrole qui se déverse partout aux alentours, atteignant une réserve naturelle qui abrite une centaine d'espèces de mammifères (tapirs, cougars, ours, condors, etc.) et près de 400 espèces d'oiseaux mais aussi une rivière majeure de la région, source d’approvisionnement pour des milliers d’habitants.

La catastrophe s’est produite le 28 janvier, mais à ce jour, ni le gouvernement ni l'OCP, propriétaire de l’oléoduc, n'ont précisé la quantité de pétrole qui s'est ainsi déversée dans la nature. "Selon OCP, une roche a cassé le tuyau exposé. Était-ce un effondrement prévisible dans une zone très instable ? Est-ce une panne de fonctionnement qui a provoqué la chute du rocher ? La zone est-elle militarisée ? Nous exigeons la vérité. Combien de destructions supplémentaires dans la zone des oléoducs doivent se produire pour que la Cour constitutionnelle équatorienne se prononcent en faveur de milliers d'autochtones amazoniens ?" s’indigne la Confédération des nations indigènes équatoriennes, qui a partagé des vidéos chocs sur Twitter.


L'OCP "assume la responsabilité de cet événement, causé par un cas de force majeure", a simplement déclaré son président exécutif, Jorge Vugdelija. "Notre personnel surveille 210 kilomètres de la rivière Coca et de ses affluents, et coordonne la mise en place de mesures de confinement et d’assainissement lorsque des traces d’hydrocarbures sont identifiées", ont ajouté les autorités. Des comités d’urgence ont été activés dans les provinces de Napo et d’Orellana afin de "garantir une eau saine pour la consommation de la population".

En mai 2020, un glissement de terrain avait déjà endommagé d'autres oléoducs dans cette région. L’équivalent de quelque 15 000 barils s’était déversé dans trois rivières, touchant les populations aux alentours. Celles-ci sont encore affectées et se trouvent de nouveau impactés aujourd’hui. L’Equateur dispose d’importantes ressources en pétrole – c’est son principal produit d’exportation, majoritairement vers l’Europe – surtout en zone amazonienne, avec un fort impact environnemental.


Sources : Novethic, Confédération des nations indigènes équatoriennes

41 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page