Photo Guillaume Lévy / L'Union
250 lycéens de filières professionnelles de la Région Grand Est ont pu séjourner pendant une semaine à la Villa Médicis à Rome. Pas pour y faire du tourisme : pour y exposer leur savoir-faire.
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Ce mardi 21 mai 2024, le sujet fait la Une du quotidien régional L'Union : près de 250 lycéens de filières professionnelles et agricoles du Grand Est viennent de séjourner, du 13 au 16 mai, à la Villa Médicis à Rome. Pas pour y faire du tourisme : pour y exposer leur savoir-faire.
Âgés de 15 et 18 ans, venus de Reims, Nancy, Charleville-Mézières, Bischwiller, Illkirch Graffenstaden, Haguenau, Laxou, Pont-Saint-Vincent, Sarreguemines, Bar-le-Duc et Obernai, sont notamment issus des filières des métiers du bâtiment, du génie électrique, du génie thermique et de l’aide à domicile. La semaine de résidence dont ils ont bénéficié à la Villa Médicis comportait un programme d’ateliers, de rencontres, de conférences et de visites dans Rome autour de la thématique « l’Habitat de demain : bien vivre ensemble et durablement. »
« Les lycées professionnels, une voie de garage ? Ce cliché ressassé vient de tomber de haut, depuis le sommet du mont Pincio qui domine la ville éternelle et où s'élève la villa Médicis », écrit Guillaume Lévy dans L’Union du 21 mai 2024. « Si 12 lycées ont pu y envoyer des élèves, c'est parce que la villa Médicis a créé en 2022 la "Résidence Pro" : il s'agit d'accueillir pendant cinq jours des élèves ayant travaillé toute l'année sur un projet, l'avoir fabriqué et pouvoir l'exposer à la Villa. »
La Région Grand Est a financé, pour près de 300.000 euros, la participation de douze établissements, de l'Alsace aux Ardennes. « On ressent une immense fierté. On est à la Villa Médicis, c'est pas rien ! », confient Cheyenne et Omar, deux lycéens rémois.
A la Une du quotidien L'Union, mardi 21 mai 2024
Sur le thème "Habiter demain", vingt élèves en bac pro Techniciens constructeurs bois et Menuiserie, aluminium et verre du lycée Charles-de-Gonzague à Charleville-Mézières, « ont par exemple imaginé un "Téléphérique Médicis". Cette "machine poétique" se compose de deux modules en bois, troués d'un oculus inspiré du Panthéon voisin, et évoque le passage d'un lieu à un autre, ou la voie de la transmission. » Leur enseignant, Joaquim Cortez, témoigne : « C'est un travail de longue haleine démarré au début de l'année scolaire. »
« À l'autre bout du salon recouvert de peinture de Balthus (le peintre dirigea lui-même la Villa Médicis), un autre projet suscite beaucoup de compliments. Il est l'œuvre de des 26 lycéens, dont 23 filles, du lycée Saint-Paul à Charleville. En bac pro Accompagnement, soins et services à la personne, "option à domicile", elles ont étudié le jardinage dans la Rome antique et ont conçu des bacs à fleurs particuliers. » « On travaille dessus depuis octobre. Tous les lundis, on a rendu visite à des personnes âgées à Charleville pour les associer au projet, répondre à leurs besoins. On l'a fait non seulement pour elle, mais aussi avec elles », commente Léa Cartigny, l'une de ces lycéennes.
Pour Sam Stourdzé, directeur de la Villa Médicis depuis 2020, ce projet "Résidence Pro" qu'il a initié depuis 2022, offre aux lycéens « la possibilité de s'émanciper, de s'épanouir et de prendre confiance dans leu talent. »
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Merci beaucoup pour ce très beau document sur les bac pro à la Villa Médicis. Bravo à ces professeurs qui savent associer recherche pratique ou technique et poésie ou souci de l'autre. Merci en général pour vos articles qui rafraichissent la mémoire ou corrigent les manques des médias dominants.