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Caravane des migrants au Mexique, "Escales solidaires" en France


Des migrants marchent à Tapachula, dans l'État du Chiapas, au Mexique, le mercredi 20 novembre 2024,

dans l'espoir d'atteindre la frontière américaine. Photo Edgar H. Clemente / AP


1.500 migrants ont entrepris, au sud du Mexique une nouvelle caravane pour rejoindre à pied, à près de 1.800 kilomètres de là, la frontière avec les États-Unis avant l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier. En France, l'ONG SOS Méditerranée lance des "Escales solidaires" : expositions, projections et spectacles pour mobiliser le grand public afin de poursuivre les opérations de sauvetage en mer.


Environ 1.500 migrants ont formé, mercredi 20 novembre, une nouvelle caravane dans le sud du Mexique, dans l'espoir de marcher ou de se faire conduire à la frontière américaine, principalement originaires d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, espèrent atteindre les États-Unis avant l'investiture de Donald Trump le 20 janvier. Ils ont commencé à marcher depuis la ville de Tapachula, près de la frontière avec le Guatemala, où sont bloqués des milliers de migrants parce qu'ils n'ont pas l'autorisation de traverser le Mexique.


Les caravanes de migrants ont commencé à se former en 2018 et sont devenues un dernier espoir désespéré pour les migrants les plus pauvres qui n'ont pas les moyens de payer les passeurs. Si les migrants tentent de traverser le Mexique seuls ou en petits groupes, ils sont souvent arrêtés par les autorités et renvoyés dans le sud du Mexique, ou pire, expulsés vers leur pays d'origine. En ce sens, leur sécurité réside dans le nombre : il est difficile, voire impossible, pour les agents de l'immigration d'arrêter des groupes de centaines de migrants.


Ces migrants doivent affronter les menaces, l'extorsion ou l'enlèvement par les cartels de la drogue au Mexique, qui se sont fortement impliqués dans le trafic de migrants. Les cartels font payer aux migrants ou à leurs passeurs l'autorisation de traverser leurs territoires le long de la frontière. En outre, les gangs enlèvent souvent les migrants, les détiennent dans de terribles conditions ou les torturent jusqu'à ce qu'ils appellent leurs proches pour qu'ils envoient de l'argent en vue de leur libération (lire ICI, en anglais sur le site d'Associated Press). Mais le plus grand obstacle reste toutefois la chaleur torride, la déshydratation et la distance : il y a plus de 1.780 kilomètres entre Tapachula et le poste frontière le plus proche, à Matamoros, en face de Brownsville, au Texas. C'est la route la plus courte, mais aussi l'une des plus dangereuses. Même pour un adulte, cela représente 16 jours de marche sans escale ; de nombreux migrants viennent avec leurs enfants.


Cette année, afin d'empêcher les gens de se rassembler à la frontière pour demander l'asile, le gouvernement américain a étendu à une grande partie du sud du Mexique les zones où les migrants peuvent demander en ligne un rendez-vous pour entrer aux États-Unis. Une application pour téléphone portable a été mise en place afin de simplifier les demandes d'asile. Mais ce service n'était disponible que dans le nord et le centre du Mexique. En étendant l'application au sud, jusqu'à Tapachula, les autorités espéraient endiguer la ruée vers le nord. Certains migrants souhaitent toujours être proches de la frontière afin de pouvoir se rendre rapidement à l'un des rendez-vous les plus prisés et de ne pas risquer de le manquer. Trump a promis de mettre fin à cette application, de réduire les voies légales d'accès aux États-Unis et d'organiser des déportations massives.


A lire aussi, sur le site d'Associated Press (en anglais) :

La victoire de Trump suscite l'inquiétude des migrants à l'étranger, mais ne devrait pas mettre fin à la migration (8 novembre 2024), ICI


En France, avec SOS Méditerranée, des "Escales solidaires"


Photo Jérémie Lusseau / SOS MEDITERRANEE


En France, SOS Méditerranée appelle à une large mobilisation du grand public, en lançant la première édition des Escales Solidaires à Paris et en Seine-Saint-Denis : dix temps forts constitués d’expositions, de pièces de théâtre, de projections de films, d’une vente aux enchères ou encore d’une grande soirée de soutien mêlant humour, chanson et dessin au théâtre du Châtelet.


"Il y a 10 ans, l’opération de la marine italienne Mare Nostrum, qui avait permis de secourir plus de 150.000 personnes en détresse en Méditerranée centrale en un an, prenait fin, vidant ainsi la route migratoire la plus mortelle au monde de tout moyen de sauvetage. 

Face à cette défaillance des Etats, et refusant de laisser à leur sort tragique les dizaines de milliers de personnes qui, chaque année, quittent les côtes libyennes ou tunisiennes pour tenter de rejoindre l’Europe au péril de leur vie, des citoyens et citoyennes européens ont créé SOS MEDITERRANEE, une organisation maritime et humanitaire se donnant trois missions : sauver, protéger, témoigner.

Depuis, des milliers d’anonymes, bénévoles, donateurs ou donatrices, ainsi que des personnalités publiques, partageant la même indignation face à la tragédie en Méditerranée se sont engagé.e.s au côté de l’ONG. Grâce à ces soutiens, depuis le début de ses opérations en février 2016, SOS MEDITERRANEE a secouru 41.172 personnes en danger de mort, avec ses deux navires successifs : l’Aquarius puis l’Ocean Viking. 

Aujourd’hui, la situation reste critique. Les entraves aux missions de sauvetages se multiplient alors même que la mortalité a explosé en 2023 avec au moins 3.155 victimes. À terre, la situation en Méditerranée a disparu des agendas médiatiques et les attaques à l’encontre de l’organisation et de ses actions de sensibilisation se multiplient, favorisées par une instrumentalisation politique extrême et la diffusion massive de fausses informations. Dans ce contexte, la mobilisation et le soutien de chacun.e sont plus que jamais essentiels pour la poursuite des missions en mer de SOS MEDITERRANEE".


Les "Escales Solidaires" incluent deux expositions :

  • S.O.S. (Save Our Souls), Du 20/11 au 07/01, Berges de Seine, Paris 1er. Accès libre - visites guidées tous les samedis à 15h et 16h

  • Migrations, une odyssée humaine, du 27 novembre au 8 juin 2025 au Musée de l’Homme


Programme complet ci-dessous en PDF



 

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