top of page
Photo du rédacteurLa rédaction

A Komsomolsk-sur-l’Amour, le goût de la guerre s’apprend dès l’enfance


Une fête à Komsomolsk-sur-l’Amour, bâtie voici 90 ans par des prisonniers du Goulag, dans l'extrême-Orient russe. L'armée y a son stand. Des enfants et des adolescents s'approchent, jouent avec des armes de guerre. Tout le monde à l'air content...


Cette publication vous est offerte par la rédaction des humanités, média alter-actif. Pour persévérer, explorer, aller voir plus loin, raconter, votre soutien est très précieux. Abonnements ou souscriptions ICI


En Russie, l’embrigadement commence très jeune.

Sur sa page Facebook, Tania Frolova a posté une série de brèves vidéos, avec ce commentaire : « Komsomolsk-sur-l’Amour. Maintenant, aujourd'hui ! Effrayant... C'est tout ce qui est offert à la population aujourd'hui... Et la population est heureuse de préparer la guerre... quelle bénédiction de ne PLUS ÊTRE LÀ... »

La scène se déroule dans l’extrême-Orient russe, tout près de la frontière avec la Chine, sur la rive du fleuve Amour. A Komsomolsk-sur-l’Amour, donc, une ville de 240.000 habitants connue pour être un important centre industriel. Du 10 au 13 juin derniers, une série de « réjouissances » ont été organisées par les autorités municipales, pour commémorer le 90ème anniversaire de la ville, construite par des prisonniers du Goulag. Patriotisme oblige, l’armée a un stand réservé. La suite… est à regarder.



Komsomolsk-sur-l’Amour, Tania Frolova connaît bien. C’est là qu’elle a créé en 1985 sa compagnie de théâtre, le Théâtre KnAM.

« Je suis persuadée que nous sommes sous surveillance. Je pense que ça peut s’arrêter d’un seul coup, il suffit d’un mouchardage, d’une délation contre notre théâtre. Mais notre théâtre de 26 places est tellement loin de Moscou que pour le moment, nous ne représentons pas une réelle menace pour le pouvoir en place », disait-elle dans une interview en 2021. Depuis, les choses ont changé, les menaces se sont faites plus précises. Et Tania Frolova a choisi l’exil, en France. Elle répète actuellement à Lyon en vue d’une prochaine création pour le festival Sens Interdits, dont les humanités seront partenaire.






98 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page