Image issue du film de François Stuck, "Hydros. L'eau, cycle de la vie".
Jusqu'au 2 février, les Rencontres de Die, dans la Drôme, ont pour ambition d'explorer et d'agir en faveur de la transition écologique des territoires ruraux. Un foisonnant programme, où l'on pourra notamment découvrir un passionnant et essentiel documentaire de François Stuck sur le cycle de l'eau.
"Coopérer pour un territoire vivant" : telle est l'enseigne des 23èmes Rencontres de Die et de la Biovallée (dans la Drôme), qui ont débuté mardi dernier, 28 janvier, et se poursuivent jusqu'au dimanche 2 févier : en six jours, un foisonnant menu de conférences, d'ateliers, films, spectacles, sorties, tables rondes, etc. "pour explorer et agir en faveur de la transition écologique des territoires ruraux".
Économie, agriculture, mobilité, énergie, culture, santé : de multiples thèmes sont abordés lors de ces Rencontres qui se veulent aussi réflexives que conviviales. Rendez-vous est ainsi donné, vendredi 31 janvier à 17 h 30 pour un film-débat autour de la projection de Vive les Microbes !, en présence de sa réalisatrice, Marie-Monique Robin (voir interview sur ARTE, ICI)
Cela coule de la source (si l'on ose dire), la question de l'eau (qui vient à manquer) sera éminemment présente. Alors que le matin, se tient un "Conseil de tous les êtres de la rivière", le documentariste François Stuck viendra présenter, le dimanche 2 février, son dernier film, Hydros, l'eau, cycle de la vie. Dans ce film, François Stuck fait circuler la parole. Parole pour comprendre l'eau, dans sa diversité, ce qui rend possible sa présence (la voir et l'entendre couler, c'est un retour sensible sur ce qu'elle apporte à l'existence humaine, à l'existence de tout le vivant en interdépendance). Prendre le temps de l'immobilité réflexive en écoutant scientifiques, techniciens, psychologues,..., pour reconnaître que "l'eau se cultive". Si elle "raconte notre vie sur terre", cette culture se doit d'être attentive, considérer la richesse de ce bien commun, comme ressource qui irrigue la terre mais aussi le cœur de nos sociétés. Un mouvement, des mouvements, des gestes que filme aussi François Stuck, dès le prologue dans un chantier réunissant plus de 70 personnes d'origines sociales et professionnelles variées pour retrouver l'usage d'un système d'irrigation aménagé il y a mille ans (un récit en actes dans la Sierra Nevada). Parole aussi (entre autres) de citoyens dans les Pyrénées orientales, impliqués pour supprimer tout ce qui empêchait l'eau de s'infiltrer, de circuler alors qu'elle est devenue rare. La sécheresse n'est pas une fatalité. On peut l'apprivoiser, la mettre en mouvement, comprendre ce cycle de la vie dont nous sommes partie prenante, nous concerter et poursuivre en commun cette culture de l'eau, vitale.
Rencontres de Die et de la Biovallée, jusqu'au 2 février 2025. www.ecologieauquotidien.org
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