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1er mai en direct de Tbilissi (Géorgie)

Dernière mise à jour : 2 mai



Ce 1er mai 2024, par dizaines de milliers, des manifestants se sont rassemblés autour du Parlement géorgien pour s'opposer au vote d'une "loi russe". En direct sur les humanités.


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De la correspondante des humanités à Tbilissi, Géorgie -

21 h (heure française, 23 h en Géorgie). Le Parlement géorgien a franchi mercredi une étape supplémentaire vers l'adoption d'une loi qui va étouffer la liberté des médias et mettre en péril la candidature du pays à l'Union européenne. Ce 1er mai 2024, des dizaines de milliers de manifestants sont réunis autour du Parlement géorgien.


La loi exigerait que les médias et les organisations non commerciales s'enregistrent comme "poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère" s'ils reçoivent plus de 20 % de leur financement de l'étranger. Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a retiré une proposition similaire l'année dernière après des manifestations de masse. Quatre-vingt-trois des 150 législateurs géorgiens ont approuvé le projet de loi en deuxième lecture. Un troisième et dernier vote au Parlement est nécessaire pour qu'il puisse être promulgué. Ce vote devrait avoir lieu dans les prochains jours.


Les relations entre la Russie et la Géorgie ont été compliquées et turbulentes depuis l'effondrement de l'Union soviétique au début des années 1990. La Géorgie a adhéré aux résolutions internationales condamnant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais elle est également devenue une destination privilégiée pour les Russes fuyant la mobilisation militaire et la répression politique. Même le parti au pouvoir en Géorgie a connu des tensions internes à propos de son voisin.


Le ministère de l'intérieur a déclaré que 63 personnes avaient été arrêtées lors de la dernière manifestation.

Mercredi, la télévision géorgienne a montré Levan Khabeishvili, président du parti pro-occidental Mouvement national uni, arrivant au Parlement avec des bandages sur le nez et le front. Les membres du parti de M. Khabeishvili ont déclaré qu'il avait été agressé par la police lors des manifestations. Des ecchymoses et des coupures violettes étaient visibles autour de l'œil gauche de M. Khabeishvili, alors qu'il exhortait ses collègues législateurs à rejeter le projet de loi. "Si vous n'êtes pas intéressés par la façon dont le leader du principal parti d'opposition a été battu, alors - dans l'intérêt de ces jeunes gens qui ont été blessés, frappés à la tête et couverts d'ecchymoses - je vous demande une fois de plus, même si je n'ai pas d'espoir, de retirer cette loi", a-t-il déclaré.


Le vice-ministre de l'intérieur, Aleksandre Darakhvelidze, a affirmé lors d'une réunion d'information que M. Khabeishvili avait franchi un cordon de police la nuit précédente et qu'il avait été blessé alors qu'il "résistait". M. Darakhvelidze a affirmé que les manifestants et les dirigeants de l'opposition "commettaient constamment des actes de violence". La police a mis fin à la manifestation après que les manifestants aient tenté de bloquer les entrées du Parlement.


Alors que les manifestants se rassemblaient à nouveau ce mercredi 1er mai, Beqa Liluashvili, un législateur de l'opposition, a publié une vidéo en direct de l'hémicycle du Parlement montrant des législateurs criant et s'affrontant physiquement. L'un d'entre eux a jeté une pile de documents sur les opposants. D'autres maîtrisent leurs collègues. Helene Khoshtaria, députée de l'opposition, a accusé le parti au pouvoir d'essayer "d'entraîner la Géorgie dans l'influence russe" et "de lui fermer son avenir européen".


"Nous ne voulons pas du régime soviétique que nos parents ont connu", a déclaré un manifestant, "Je pense que tout le monde devrait descendre dans la rue pour dire non à la loi russe et oui à l'Europe". La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, de plus en plus en désaccord avec le parti au pouvoir, a critiqué le projet de loi et promis d'y opposer son veto s'il est adopté par le parlement. Mais le parti au pouvoir peut passer outre le veto et demander au président du parlement de signer le projet de loi. La présidence géorgienne, dont les pouvoirs sont particulièrement limités, passera cette année d'un poste directement élu à un poste choisi par un collège d'électeurs comprenant des membres du parlement.


En direct de Tbilissi. Photos Zurab Tsertsvadze







22 h 15



"Nous ne ferons plus jamais partie de la Russie, mais nous avons besoin de votre aide pour nous assurer que nous n'y retournerons jamais".




Un homme place le drapeau de l'Union européenne à l'entrée du Parlement géorgien. Il a été visé par des gaz poivrés.



"Non à la loi russe"





Minuit

"Never slave again", tag sur un des murs de la capitale géorgienne. Photo DR


Face à face entre manifestants et police. Photo Beeld Giorgi Arjevanidze / AFP








La nuit sera longue. A suivre au fur et à mesure sur les humanités / journal-lucioles


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